LE FINANCEMENT DE L'INNOVATION

30 juin 2005

La course à l'innovation

Etude du BCG (Boston Consulting Group)
source Les Echos

Selon une étude du BCG menée dans 68 pays, trois entreprises sur quatre comptent augmenter leurs dépenses R&D en 2005. Ce levier de l'innovation, qui vise à répondre à une concurrence acharnée, est plus particulièrement utilisé en Inde, sévèrement concurrencé par les pays asiatiques.
"Face à des consommateurs très exigeants et une concurrence acharnée, l'innovation est un levier fondamental qui présente des présente des perspectives d'amélioration encore élevées" ; "Les grands groupes doivent apprendre à développer une gestion plus transverse des projets qui devra s'accompagner d'outils permettant de mieux suivre et mesurer la performance de l'innovation" ; "En moyenne, sur cinq produits développés, un est un vrai succès, deux rentrent à peu près dans leurs frais, et deux sont des échecs" ; "Analyser ses échecs n'est ni naturel ni agréable mais si utile ! Il faut développer les retours sur expérience", explique Xavier Mosquet, senior vice-président au BCG.

Remise des prix du Blog'emploi Challenge

La soirée de remise des prix du premier Blog’emploi Challenge (challenge auquel j'ai participé) aura lieu ce soir, jeudi 30 juin, à partir de 18H30 à :

  • La Maison des resources humaines
    91 rue de Miromesnil
    75008 Paris.

23 juin 2005

Focus : Qualité d'un partenariat européen

Focus
7 questions à se poser en amont de tout partenariat européen (ou non)

Pour obtenir une subvention européenne, un partenariat avec d'autre(s) entreprise(s) européenne(s) est nécessaire. Ceci entraîne des atoûts et des contraintes auxquels il faut se préparer. Vous trouverez ci-dessous 7 questions pour vous y aider :
  • Qualité du partenariat européen :

1. Nombre de partenaires européens pour la réalisation du projet ?
2. Tous les partenaires ont-ils un rôle réel et clairement défini dans la réalisation du projet ?
3. Un des partenaires sera-t-il utilisateur du produit du projet ?
4. Niveau de prise de risques dans la réalisation du projet ?
5. Le projet rentre-t-il dans le cadre d’un développement de l’entreprise ?
6. Détecter les partenaires pouvant présenter des difficultés
7. Solutions de secours si un partenaire ne fournit pas de façon répété des résultats

Des critères économiques doivent bien sûr également être pris en compte comme : le budget maximum pour un pays, pour un partenaire par rapport au montant du budget global du programme de R&D ; étudier les retombées directes pour l’Europe et son marché économique, connaître les autres projets européens réalisés dans le secteur et enfin mettre en place une préparation de l’exploitation du programme tout au long de la vie du projet.

Pour finir, les relations avec les services instructeurs (coordinateur européen, ...) sont importantes.

17 juin 2005

Tremplin Entreprises 2005

Actualité
6 et 7 juillet 2005 au Sénat

Co-organisé par le Sénat et l’ESSEC, Tremplin Entreprises permet à des entrepreneurs sélectionnés par un comité composé de professionnels du capital risque et de la création d’entreprise, de rencontrer les investisseurs susceptibles de financer leur entreprise.
Quels types de projets seront présentés ?
En termes sectoriels : tous les projets "innovants", qu'ils comportent une forte composante technologique ou non.
Chaque projet peut concourir dans l'une ou l'autre des catégories suivantes :
  • Technologies de l'information et de la communication (TIC),
  • Sciences de la vie,
  • Sciences de l'ingénieur (industrie, commerce, services).

En termes de maturité : toutes les maturités sont acceptées, du capital d’amorçage au capital développement. Néanmoins le cœur de cible de la manifestation est le capital risque.

16 juin 2005

Les fonds d'amorçage

Un point faible...

Selon une étude diffusée en 2002 (mais encore d'actualité !) par la CDC Pme sur le capital d'amorçage, le financement des jeunes entreprises en Europe reste très en deçà du potentiel de l'économie européenne (les États-Unis y investissent 1,20% de leur PIB contre 0,4% pour l'Europe). De plus, à la chaîne innovation se superpose une chaîne financière dont le maillon faible est encore la phase de démarrage du projet.

Le financement initial des jeunes entreprises innovantes présente en effet deux risques concomitants : celui de toute création d'entreprise et celui lié à la technologie, et ceci, pour une durée particulièrement longue, la sortie des premiers investisseurs ne pouvant s'effectuer qu'après 8 ou 10 ans. En outre, la sélection et le suivi d'investissements ont un coût plus élevé à un stade amont qui offre moins de visibilité et exige davantage d'expertise technique et d'accompagnement. A ce stade, les sources de financement sont peu nombreuses et soutenues, pour la plupart, par l'État : l'Anvar (via l'avance remboursable ou les BSA, relais vers les fonds de capital d'amorçage) ; les fonds de capital d'amorçage mis en place au début des années 2000 et en partie soutenus par les régions, CDC Pme et les laboratoires publics ; les business Angels (investisseurs individuels encore trop peu nombreux en France : 1,7% de la population, contre 5,3% aux États-Unis (source : Up&Up)…
Les premiers intervenants publics sont CDC Pme avec 27,9% des engagements (47 millions d'euros en 2001) et les organismes publics de recherche (27 millions d'euros). Les sociétés de capital investissement sont les premiers contributeurs privés avec 43 millions d'euros investis. Les collectivités locales sont présentes dans les fonds d'amorçage régionaux (17% de l'actionnariat). Enfin, les investisseurs institutionnels étrangers (notamment allemands) ont commencé à investir en 2001 : 8,4 millions d'euros.

Capital d'amorçage, Capital risque, Capital développement

Trois types de capital correspondant à trois stades de développement (de maturité) d'une entreprise.

Capital d'Amorçage :
Financements destinés à une entreprise avant son démarrage opérationnel.

Capital risque :
L’entreprise n’a pas encore commercialisé son produit, les fonds sont destinés à financer le développement et la commercialisation.

Capital développement :
L’entreprise a atteint son seuil de rentabilité et dégage des profits. Les fonds seront utilisés pour de nouveaux développements ou des commercialisations à l’étranger.

Définitions AFIC (Association Française des Investisseurs en Capital).

15 juin 2005

La Grande Fête Annuelle du Capital Investissement 2005

L'AFIC organise, à l'occasion de son Assemblée Générale, 'La Grande Fête Annuelle du Capital Investissement' qui se tiendra au Palais Brongniart le 20 juin prochain. Cette manifestation commencera par la présentation des résultats de l'étude sur le poids économique et social du capital investissement en France. Il s'en suivra une table ronde autour des membres du 'Cercle des Economistes'. La soirée sera animée par Julia Migenes.

Les inscriptions sont closes depuis le 13 juin !

Un nouveau portail européen de l'innovation

Focus

L'information sur les politiques européennes et les instruments de soutien à l'innovation est désormais d'un accès encore plus facile grâce au portail de l'innovation lancé par CORDIS l'année passée.
Pour aider les utilisateurs, novices ou réguliers, intéressés par les questions d'innovation, CORDIS a créé un portail entièrement dédié à l'innovation. Il rassemble en un seul endroit des liens vers tous les aspects de l'information sur l'innovation. En arrivant sur le portail, on découvre immédiatement les dernières nouvelles sur l'innovation, et on peut aussi en apprendre davantage sur les grands événements à venir qui présentent un intérêt dans ce domaine.
La structure principale du portail s'articule autour de six sections :
  1. La section "Politique d'innovation en Europe" : retrace le développement de la politique européenne en faveur de l'innovation au cours de la décennie écoulée ;
  2. La section"Services destinés aux entreprises" : guide pour trouver l'aide financée et soutenue par l'Union (Gate2Growth, CRI, incubateurs, réseau des Euro Info Centres,...) ;
  3. La section "Innovation dans les programmes cadres" : axée sur les PCRD avec un accès direct aux appels à propositions ;
  4. La section "Etudes sur l'innovation" accès aux travaux financés aux cours des dernières années. Ces études constituent une référence utile pour les décideurs qui interviennent à d'autres niveaux dans toute l'Europe ;
  5. La section "Articles sur l'innovation" : accès rapide au contenu des magazines publiés par la commission européenne ;
  6. La "Bibliothèque" : liens vers les publications, documents et magazines téléchargeables dans le domaine de l'innovation en Europe.

Adresse du portail : www.cordis.lu/innovation

10 juin 2005

Janez Potocnik, commissaire européen de la Recherche

Actualité

Janez Potocnik, commissaire européen en charge de la Recherche, répond aux questions de Sciences et Avenir. Sur la période 2007-2013, Bruxelles souhaite pouvoir doubler les crédits communautaires alloués à la recherche (70 milliards d’euros), soit 10 % du budget public européen. « Ce qu’il ne faut pas faire, indique-t-il, c’est distribuer des enveloppes nationales basées sur des critères liés aux États. Ce qu’il faut, c’est viser l’excellence ». Le commissaire veut en outre « stimuler l’investissement bancaire » en proposant aux établissements investisseurs un arrangement qui porterait sur la couverture des « extra-risques ». J. Potocnik admet que tous les États membres ne présentent pas le même niveau de recherche. Du reste, le principe de solidarité fait l’objet du programme « Potentiel de recherche », mais il doit passer par d’autres fonds. Dans son nouveau programme-cadre, l’UE souhaite assouplir la bureaucratie, dégager de nouvelles orientations en R&D, favoriser les synergies public-privé et aider la recherche en PME. L’espace et la sécurité figurent au nombre des nouveaux domaines identifiés. Enfin, la création d’un Conseil européen de la recherche pilotera la « recherche de pointe aux frontières de la connaissance ». Budget : 10,5 millions d’euros.
Source Sciences et Avenir, juin 2005

07 juin 2005

"Les Financements Européens : comment ça marche ?"

Plateau TV "Les Financements Européens : comment ça marche ?" sur le salon de la recherche avec Kurt KÖNIG, Office des Publications, Chef de l'Unité CORDIS, Philippe Le BOZEC, secrétaire Général de ARMINES, Yves MAISONNY, Direction Générale Recherche de la Commission Européenne.

Au niveau du PCRD, nous sommes dans une période un peu mixte. Les appels à projets du 6e PCRD auront lieu jusque mi-2006. Le 7e PCRD 2007-2013 se met petit à petit en place. Les projets présentés à la commission doivent être excellents et bien montrer les bénéfices scientifiques, techniques et économiques que l'entreprise en retire. Le "Consortium agreement" (accord entre les partenaires) est important car il définit le rôle et les droits de chacun des partenaires. Il doit être équilibré pour toutes les parties. Le financement de la Commission va de 50 à 100% des coûts en fonction du résultat apporté à l'Europe et de l'innovation. Le portail CORDIS est riche de 180 services pour aider à la réalisation du projet sous tous ses aspects... L'évaluation des dossiers se fait par un groupe de 3 à 5 experts qui évaluent en fonction de grilles les compétences scientifiques et les capacités entrepreneuriales. Le score obtenu permet un classement de tous les projets. Le financement est ensuite alloué en commençant par les premiers projets jusqu'à épuisement du budget global (un projet Craft de l'ordre de 500 000 euros, un projet intégré : plusieurs dizaine de millions d'euros).
Le 7e PCRD devrait accorder une place plus importante aux PME. Les thèmes où les PME sont bien représentées devraient être nombreux. Une simplification administrative devrait également voir le jour (oui encore plus simple !).


Liens très utiles :

  • CORDIS est un espace d’information consacré aux activités européennes de recherche et de développement (R&D) et d’innovation : www.cordis.lu
  • Pour obtenir de l'aide, ainsi que les points de contacts nationaux : http://www.cordis.lu/contacts/fr/national.htm
  • Service français d'accès à l'information sur la recherche en Europe : EUROSFAIRE

Visite au salon de la Recherche

J'étais au premier salon Européen de la Recherche et de l'Innovation à Paris, porte de Versailles.
Il en ressort, par les différents contacts et conférences, que la France dispose d'un potentiel humain et financier de qualité mais n'arrive pas (encore) à exploiter au mieux toutes ses ressources. Ceci au regards d'autres pays et en particulier les Etats Unis (pour ne pas les citer !). Il est clair que la machine à valoriser et que le financement y sont bien huilés : plus rapide, plus simple, systématique, plus souple et plus grand. En France, la promotion des chercheurs de la fonction publique se fait par des commissions qui jugent leurs pairs au vu de leurs publications scientifiques. Ces commissions ne prennent pas vraiment en compte les brevets qui ont pu être déposés ou l'effort de valorisation des fruits de la recherche qui a pu être entrepris. Espérons que la nouvelle loi d'orientation et de programmation de la recherche française, en cours de préparation, amène de substantiels changements...
Il en ressort également une grande illisibilité, une méconnaissance et une complexité dans les nombreuses mesures, aides et subventions existantes au niveau national et européen.

01 juin 2005

Rapport Carayon sur la politique industrielle

En prolongement du rapport Beffa (voir articles Blog du 29 mars et du 12 mai ) qui étudie les moyens de relance d’une politique de grands programmes, avec normalement, la création au cours de cet été de l’Agence de l’Innovation Industrielle (AII), l’idée de politique industrielle est de retour.
Bernard Carayon (député du Tarn qui s’est illustré avec la publication de son rapport sur l’Intelligence économique) vient de publier un nouveau rapport d’information sur les outils de la politique industrielle. Son objectif est de mettre en cohérence les annonces récentes (AII, ANR, Oséo, etc.) sur ce thème et de proposer objectifs et organisations correspondant à la réalité des marchés, à nos engagements européens et à la nécessité d'aider les PMI françaises à atteindre une taille européenne.
Il parle de « maquis » pour les dispositifs de soutien à l’industrie française et les compare aux politiques industrielles nationales de nos partenaires et concurrents.
Dans ses propositions, il préconise d’afficher une volonté politique forte et durable, d’adapter la structure et les modes de travail gouvernementaux et de donner une cohérence aux outils de la politique industrielle.
On trouve également, en annexe 2, les candidatures reçues pour les pôles de compétitivité par secteur d’activité.