Les fonds d'amorçage
Le financement initial des jeunes entreprises innovantes présente en effet deux risques concomitants : celui de toute création d'entreprise et celui lié à la technologie, et ceci, pour une durée particulièrement longue, la sortie des premiers investisseurs ne pouvant s'effectuer qu'après 8 ou 10 ans. En outre, la sélection et le suivi d'investissements ont un coût plus élevé à un stade amont qui offre moins de visibilité et exige davantage d'expertise technique et d'accompagnement. A ce stade, les sources de financement sont peu nombreuses et soutenues, pour la plupart, par l'État : l'Anvar (via l'avance remboursable ou les BSA, relais vers les fonds de capital d'amorçage) ; les fonds de capital d'amorçage mis en place au début des années 2000 et en partie soutenus par les régions, CDC Pme et les laboratoires publics ; les business Angels (investisseurs individuels encore trop peu nombreux en France : 1,7% de la population, contre 5,3% aux États-Unis (source : Up&Up)…
Les premiers intervenants publics sont CDC Pme avec 27,9% des engagements (47 millions d'euros en 2001) et les organismes publics de recherche (27 millions d'euros). Les sociétés de capital investissement sont les premiers contributeurs privés avec 43 millions d'euros investis. Les collectivités locales sont présentes dans les fonds d'amorçage régionaux (17% de l'actionnariat). Enfin, les investisseurs institutionnels étrangers (notamment allemands) ont commencé à investir en 2001 : 8,4 millions d'euros.
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